José Bové, premier candidat à l'élection présidentielle française derrière les barreaux? C'est une hypothèse. La condamnation à quatre mois de prison ferme du leader altermondialiste a en effet été confirmée mercredi par la cour de cassation. Le pourvoi de Bové ayant été rejeté, son incarcération dépend désormais d'une prochaine décision d'un juge d'application des peines.Mardi, le candidat en lice pour la course à l'Elysée depuis le 1er février, avait réaffirmé sa volonté «de faire campagne» même si la Cour de cassation confirmait sa condamnation. Il avait aussi assuré qu'il assumerait «quelle que soit» la décision. «Cela n'enlève rien à mes convictions, j'ai toujours agi dans l'intérêt général, parce que 90% des Français rejettent les OGM et qu'il y a un vrai problème d'environnement», a ajouté Bové, poursuivi pour fauchage volontaire d'une parcelle d'OGM en juillet 2004.
Alors que, selon Bové, le cas de figure d'un candidat à la présidentielle purgeant une peine de prison «ne s'est jamais produit dans ce pays», il a invité le ministre de la justice, Pascal Clément, à prendre ses responsabilités. «Normalement il faut une équité entre l'ensemble des candidats», a-t-il estimé mardi. Il a par ailleurs nié qu'une condamnation puisse être pour lui «un coup de pub».
L'affaire pour laquelle le prétendant à l'Elysée a été condamné remonte au 24 juillet 2004. Ce jour là, le frondeur moustachu et 400 autres militants écologistes se lancent à l'assaut d'un demi-hect
La prison confirmée pour José Bové
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par Alexis DANJON (avec agences)
publié le 7 février 2007 à 7h00
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