(avec AFP)
Il y a vingt ans, le 21 février 1987, le groupe Action directe (AD), auteur de 80 attentats et de deux assassinats revendiqués en huit ans, était décapité par l'arrestation de Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron et Georges Cipriani. Ce groupuscule terroriste d'extrême gauche a nargué l'Etat et la police, passant des attentats symboliques à l'explosif aux assassinats ciblés, comme la Fraction armée rouge allemande et les Brigades rouges italiennes. En commençant par le mitraillage de la façade du syndicat patronal CNPF à Paris le 1er mai 1979, AD a fini par assassiner l'ingénieur général de l'armement René Audran le 25 janvier 1985. Puis, le 17 novembre 1986, Georges Besse, PDG de Renault, est tué devant son domicile parisien.
La première arrestation sera celle de Régis Schleicher, le 15 mars 1984, près d'Avignon. Il est toujours détenu. Le 21 février 1987, le Raid pénètre dans une ferme isolée de Vitry-aux-Loges (Loiret) et arrête Rouillan, Ménigon, Aubron et Cipriani. Joëlle Aubron est décédée en 2006, deux ans après sa libération pour raisons de santé. Mais les autres piliers d'AD restent, vingt ans plus tard, parmi les détenus les plus surveillés de France. Aujourd'hui, ils estiment avoir payé pour leurs crimes et demandent à sortir, plaidant des raisons de santé ou la capacité à se réinsérer avec un travail. En vain. «Depuis février 2005, ils ont terminé la peine incompressible de dix-huit ans», qui avait été assortie à la perpétuité, soul