Menu
Libération

Dans l'Allier, un bon médecin n'est jamais trop vert

Article réservé aux abonnés
Des bourses pour les étudiants qui s'engagent à s'installer à la campagne.
publié le 21 février 2007 à 6h13
(mis à jour le 21 février 2007 à 6h13)

Une affiche comme dans les westerns avec un gros wanted, trois trombines, et sous chacune le montant de la prime. Dans le département de l'Allier, la tête des carabins est mise à prix. A bon prix même : 8 400 euros par an pour les étudiants en 1re année de troisième cycle de médecine générale, 12 000 euros pour les 2es années, 18 000 pour les 3es années.

Pour anticiper la pénurie de généralistes dans ses campagnes, le conseil général de ce département auvergnat tente d'attirer des jeunes via un système de bourses. Le deal ? Un coup de pouce mensuel pendant les dernières années d'études (soit jusqu'à 38 400 euros au total) puis éventuellement d'autres aides à l'installation, contre l'engagement d'exercer pendant au moins six ans dans une zone déficitaire. Objectif final : recruter une trentaine de volontaires, trois à cinq par an pendant dix ans.

Retraite. Pour l'heure, avec 340 généralistes libéraux pour 350 000 habitants, l'Allier ne se considère pas comme zone sinistrée. Mais ça ne va pas durer. «On est sur une pente descendante. Dans dix à quinze ans, 40 % des médecins seront partis à la retraite et ils ne seront pas remplacés, prévoit Jean-Louis Mandet, président du conseil départemental de l'ordre des médecins. Le problème ne sera pas tant dans les villes que dans les campagnes, à cause des conditions d'exercice. La mentalité a changé chez les jeunes, l'organisation de la PDS [permanence des soins, ndlr]les bloque un peu pou