Travailleuses pauvres, chefs de famille monoparentales, retraitées, les Françaises sont de plus en plus exposées à la précarité. C’est ce qui ressort d’un rapport de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, dont l’AFP a eu copie et qui sera rendu public officiellement début avril.On y apprend notamment que les femmes vivent plus souvent que les hommes sous le seuil de pauvreté en France. La majorité des allocataires de minima sociaux sont en effet des femmes, et le taux de pauvreté des plus de 75 ans est deux fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes.
Le rapport dénonce en particulier la persistance des inégalités et la fragilité des femmes sur le marché du travail, masquées par l'essor du travail féminin depuis les années 1950. Cet essor s'est ralenti depuis une quinzaine d'années et un écart significatif demeure entre le taux d'emploi des hommes et celui des femmes. Par ailleurs, les emplois dont bénéficient les femmes sont souvent des emplois atypiques (temps partiels, précaires), et dans les secteurs dits «féminins», donc mal rémunérés et fragiles.
Pour les «travailleuses pauvres», la tentation est forte de quitter le marché du travail à la venue des enfants. Le rapport rejoint le constat de nombre d'experts: le déficit de places en mode de garde collectif et la création du congé parental poussent les femmes en situation d'emploi précaire à abandonner leur travail.
Cela conduit à l'apparition «de nouvelles inégalité