Un sourire d'outre-tombe. Seul Français condamné au titre de la déportation des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale, Maurice Papon a été enterré mercredi avec la Légion d'honneur. Son avocat, Francis Vuillemin, a vivement répondu après l'enterrement, à Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne), aux personnalités de droite et de gauche qui avaient demandé dimanche à ce que la décoration soit exclue de la cérémonie. «La classe politique peut bien aboyer, elle ne m'impressionne pas. J'ai tenu parole. La croix de commandeur de la Légion d'honneur, reçue des mains du général de Gaulle, veille sur l'âme de Maurice Papon pour l'éternité. Les symboles sont plus forts que le droit», a dit l'avocat aux journalistes. La décoration lui a été retirée par l'Etat en raison de son passé.
Le lieu avait été placé sous la surveillance de dizaines de policiers. Une quarantaine de personnes se sont regroupées autour du caveau familial des Papon où reposent déjà les parents, la sœur et l’épouse de l’ancien fonctionnaire de Vichy. Aucune personnalité n’était présente pour rendre hommage à celui qui fut préfet de police de Paris entre 1958 et 1967, élu RPR dans les années 70 et ministre du Budget de 1978 à 1981.
L'oraison funèbre de l'ancien fonctionnaire de Vichy, mort samedi à 96 ans, a été faite sur sa tombe par un prêtre catholique membre de l'épiscopat, Michel Lelong, qui a fait un parallèle entre Maurice Papon et Jésus. «Nous savons que, tout au long des siècles, des hommes