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Libération

Affaire des lycées franciliens : Roussin condamné en appel

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L'ex-proche de Chirac à la mairie de Paris se pose en «bouc émissaire».
publié le 28 février 2007 à 6h22

Bis repetita. Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, a été condamné hier à quatre ans de prison avec sursis par la cour d'appel de Paris, la même peine ayant été prononcée dix mois plus tôt en première instance. Roussin, fidèle soldat de la chiraquie, était poursuivi dans l'affaire des lycées d'Ile-de-France, vaste entreprise de corruption où les principaux partis politiques (RPR, PR, CDS et PS, le PC échappant aux poursuites, le FN et les Verts refusant de participer au festin) s'étaient accordés pour rançonner les entreprises de construction à hauteur de 200 millions de francs. Ce procès relève de la mascarade judiciaire, seule une quarantaine de dirigeants du BTP et de soutiers du financement politique étant poursuivis, écopant collectivement de cinquante ans de prison avec sursis, pas un seul ténor politique n'étant mis en cause.

Fataliste. Roussin, le plus ancien dans le grade le plus élevé des lampistes, s'est montré fataliste, hier, en quittant la cour d'appel : «L'hypocrisie reste la règle générale. Je pense aux textes religieux. Dans l'ancien temps, en Israël, en tête des processions, vous aviez un bouc que l'on chargeait de tous les péchés, le bouc émissaire. Ça me rappelle quelque chose...» Son avocat, Me Haïk, pour qui les «sommes sont allées dans les caisses des partis», n'exclut pas de se pourvoir en cassation afin que la «vérité éclate et que les responsables politiques soient enfin amenés à