Menu
Libération

Maison d'Ariane : les trop beaux CV de l'accusé

Article réservé aux abonnés
Hier, la cour a examiné le cursus de Jean-Pierre Baudry, accusé de viols.
publié le 28 février 2007 à 6h22

La Roche-sur-Yon envoyée spéciale

Se faire embaucher dans un foyer d'aide sociale à l'enfance de Vendée ? Simple comme un coup de fil. Même quand on vient de se faire virer pour faute lourde d'une autre structure sociale du même département. Qui elle-même ignorait tout d'une précédente condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie dans un foyer de l'enfance de l'Oise...

Hier, la cour d'assises de La Roche-sur-Yon a épluché le passé professionnel de Jean-Pierre Baudry, accusé d'avoir harcelé, agressé et violé des salariées et des pensionnaires de la Maison d'Ariane, un foyer pour jeunes femmes enceintes en détresse, qu'il dirigeait entre 2002 et 2005.

Patrick de Hillerin, médecin, présidait la Maison d'Ariane, via la très catholique Association vendéenne pour l'accueil de la vie et la promotion de la famille (AVAVPF). C'est lui qui a recruté Patrick Baudry, en juillet 2002. Il venait de licencier, après six mois d'essai, un directeur qui décrochait les crucifix et parlait de la loi Veil.

«Comment avez-vous recruté monsieur Baudry?» interroge le président. «Je l'avais rencontré par hasard, à une réunion sociale.» Le CV ­ «très falsifié» selon les dires de son auteur ­ plaît: une expérience d'éducateur, de directeur de centre, un passage dans le privé, comme consultant en recrutement. «Vous l'avez embauché sans période d'essai?» s'étonne le président. «Il n'avait pas voulu», répond Hillerin. Et puis Jean-Pierre Baudry «avait bonne réputat