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Libération

Retour de cyclone à la Réunion

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L'alerte rouge était à nouveau déclenchée hier sur l'île, paralysée depuis quatre jours.
publié le 28 février 2007 à 6h22

Saint-Denis de la Réunion correspondance

Encore la faute à un «radier». A la Réunion, de nombreuses routes traversent les rivières à même le lit, au lieu de les franchir sur un pont. Au Tampon, dans le sud, une automobiliste a tenté, hier, de passer le radier de la «ravine Don-Juan» en crue suite aux pluies diluviennes du cyclone tropical Gamède. L'imprudente a été emportée dans les flots boueux avec son véhicule. Il y a peu de chances de la retrouver en vie.

«On souffre à chaque cyclone à cause de ce réseau routier qui n'a pas suivi le développement économique et humain de notre territoire», s'est énervé Eric Magamootoo, président de la chambre de commerce. Effectivement, l'île, sous les eaux, était hier complètement paralysée pour le quatrième jour de suite. On ne comptait plus les routes bloquées par des éboulis, des cascades, des chutes de branches, des galets roulés par la houle de l'océan. Plusieurs villages étaient inaccessibles. Tant et si bien que le ministre de l'Outre-Mer, parti en catastrophe de Paris lundi soir, a dû annuler le programme concocté par la préfecture. François Baroin devait se rendre hier après-midi dans le sud pour contempler les restes du pont de la rivière Saint-Etienne, qui relie les communes de Saint-Louis et Saint-Pierre. Le tablier de 520 m de long s'est effondré dimanche, coupant les 250 000 habitants de cette région du reste de l'île. Caroline, maître auxiliaire en anglais, emprunte d'habitude le pont pour rejoindre le collège. La Réu