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Libération

Sarkozy, carte maîtresse des casinotiers du bassin d'Arcachon

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publié le 24 mars 2007 à 6h48

Nicolas Sarkozy, s'accrochant le plus tard possible à son ministère de l'Intérieur, n'a pas mégoté ses ultimes prérogatives de tutelle des casinos. Le 7 mars, il a refusé l'installation de machines à sous à Gujan-Mestras (Gironde), commune du bassin d'Arcachon où le candidat à l'élection présidentielle prend ses quartiers d'été. Le sang de Frédérique Ruggieri, concessionnaire du casino de Gujan, n'a fait qu'un tour : casinotière indépendante, en butte aux caïds du secteur (les groupes Partouche et Lucien Barrière) privilégiés par l'Intérieur, elle a porté plainte vendredi pour favoritisme. Diligentée contre X, sa plainte vise indirectement Nicolas Sarkozy, son directeur de cabinet Claude Guéant, son directeur des libertés publiques Stéphane Fratacci et son responsable des jeux Bernard Magniny. Toute la Place Beauvau mise en cause, avec Dominique de Villepin en intermittent du spectacle (de mai 2004 à juin 2005).

Cadors. En janvier 2002, la mairie (UMP) de Gujan-Mestras décide de se doter d'un casino. La société immobilière de Frédérique Ruggieri (Socodem) emporte l'appel d'offres contre les cadors habituels : Lucien Barrière exploite un casino à Bordeaux, Partouche règne sur le bassin avec deux établissements à Arcachon et Andernos.

Début 2005, en dépit de l'avis favorable des RG locaux, du sous-préfet d'Arcachon et du préfet de Gironde, la Commission supérieure des jeux (CSJ) du ministère de l'Intérieur refuse ­ sous Villepin ­ l'ouverture du casino de Gujan. Rendue avec deu