Le pape Benoît XVI célèbrera à 17H30 sur la place Saint-Pierre une messe à la mémoire de son prédécesseur, et les spéculations allaient bon train lundi dans les médias italiens sur ce qu’il dira à cette occasion: décidera-t-il de proclamer Jean Paul II «santo subito» (saint tout de suite) comme le souhaitent de nombreux Polonais et comme il en a le droit, ou observera-t-il à la lettre la procédure fixée par le Vatican ?
Le cardinal Saraiva Martins doit hériter mardi du dossier en béatification instruit jusqu’à présent par le diocèse de Rome, dont Jean Paul II était l’évêque comme le sont tous les papes. La première phase de ce procès devait être close par une première cérémonie présidée à partir de midi par le cardinal Camillo Ruini dans l’immense basilique Saint-Jean de Latran.
Soeur Marie Simon-Pierre doit assister à cette célébration avec des représentants du diocèse d’Aix-en-Provence (sud-est de la France) auquel elle appartient. «Je suis guérie, c’est l’oeuvre de Dieu, par l’intercession de Jean Paul II», a déclaré la religieuse, sortie de l’anonymat vendredi. «C’est à l’Eglise de se prononcer et de reconnaître que c’est un miracle», a-t-elle ajouté.
Tout procès en béatification doit en effet comporter un miracle, c’est-à dire une guérison restée inexpliquée par la médecine et attribuée par l’Eglise catholique à l’intercession du défunt. Il en faudra un deuxième pour la canonisation, c’est-à-dire la proclamation de sa sainteté.
Le président Lech Kaczynski, le cardinal de