Trois médecins, six pharmaciens et trois dealers présumés ont été mis en examen, samedi, dans une affaire de trafic de produits de substitution à l'héroïne, principalement du Subutex. La brigade des stupéfiants de Paris était sur le coup depuis octobre, après l'arrestation inopinée d'un homme en possession de trente-deux ordonnances pour du Subutex. L'enquête s'est soldée par cette douzaine d'interpellations, mercredi et jeudi, à Paris et dans la région parisienne. Ces personnes mises en examen par la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy pour infraction à la législation sur les stupéfiants, infraction à la législation sur les produits vénéneux et ou escroquerie à la Sécurité sociale, se seraient livrées à un juteux trafic, depuis 2004.
Attestations. D'après les enquêteurs, les trois médecins rédigeaient à tour de bras des ordonnances vendues 20 euros pièce, pour du Subutex ou du Skénan (antalgique puissant). Ces praticiens, exerçant dans le XIXe à Paris, à Villejuif (Val-de-Marne) et à Montreuil (Seine-Saint-Denis), se faisaient aussi rembourser les consultations par la Sécurité sociale en fournissant de fausses attestations de Couverture maladie universelle (CMU) ou d'Aide médicale d'Etat (AME) donnant droit à la gratuité. Ainsi, au cabinet de l'un des médecins, les enquêteurs seraient tombés sur un millier de photocopies de fausses attestations de CMU et d'AME. Deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire, le troisième a été libéré sous contrôle judiciaire.
Deuxième