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Libération

Un sursis pour un lycéen ivoirien menacé d'expulsion

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Plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi à Versailles. Ils protestaient contre l'expulsion à la fin du mois de Stéphane Guipié, actuellement en terminale. Ils ont obtenu un délai de 3 mois, pour qu'il puisse passer son bac.
par M.-D. Arrighi, avec AFP
publié le 5 avril 2007 à 7h00

Stéphane Guipié n’est pas seul. Près de 450 personnes, selon le Réseau éducation sans frontières (RESF), ont manifesté ce jeudi après-midi devant la préfecture des Yvelines à Versailles pour s’opposer à l’expulsion de ce lycéen ivoirien, actuellement en terminale STG. Les manifestants, majoritairement des élèves, des parents et des professeurs du lycée Louise-Weiss d’Achères (Yvelines), mais aussi des élus des conseils municipaux d’Achères et de Poissy (ville où réside le lycéen), sont venus réclamer sa régularisation.

«Stéphane Guipié a fui la Côte-d’Ivoire au début de la guerre»

, explique Joachim Dornbusch, membre de RESF et enseignant au lycée Louise-Weiss. Il avait alors 14 ans. Trop vieux d’un an pour obtenir une régularisation dans le cadre du regroupement familial.

«Il vit ici depuis cinq ans avec sa mère et ses quatre frères et soeurs»

, poursuit Joachim Dornbusch. A sa majorité, il a demandé sa régularisation mais le 23 mars, il a essuyé un refus, assorti d’une

«obligation de quitter le territoire français» qui le rend expulsable à partir du 23 avril».

Cette procédure, créée par la loi Sarkozy, vise à faciliter les reconduites à la frontière sans qu’un éventuel recours soit suspensif.

Une délégation a été reçue à la préfecture. Sans Stéphane Guipié, pourtant présent à la manifestation. Elle en est sortie avec une très maigre victoire:

«Une autorisation provisoire de 3 mois, permettant à l’élève de passer son bac»

, rapporte Joachim Dornbu