Un policier est mort, lundi soir, à la foire du Trône et c'est de nouveau la question de la sécurité qui est posée à propos de la plus grande fête foraine parisienne. Reynald Caron, 31 ans, faisait partie des fonctionnaires affectés lundi à la surveillance de la foire. Interrogé sur la présence policière à la foire du Trône, le directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) à la préfecture de police, Pierre Mure, a jugé hier le dispositif «conséquent et suffisant», mais il a refusé de donner le nombre de policiers mobilisés sur la fête foraine.
Week-end. Plusieurs sources concordantes avancent une estimation de «50 à 60 fonctionnaires» présents lundi soir. «Trop peu», estime Marc Duval, responsable parisien de l'Unsa-Police (premier syndicat des gardiens de la paix) quand on sait qu'ils doivent surveiller les neuf hectares de la foire, ses 350 attractions qui ont attiré plus de 250 000 personnes durant le week-end de Pâques. «Rien que pour l'après-midi de lundi, une trentaine de bagarres ont éclaté», affirme le syndicaliste qui pousse la comparaison jusqu'au QG du candidat Sarkozy : «Il y a autant de policiers déployés dans la rue d'Enghien que sur la foire du Trône. Est-ce normal ?»
Lundi vers 21 heures, Reynald Caron a été appelé en compagnie de quatre policiers pour une rixe sur un manège à nacelles provoquée par deux jeunes qui voulaient «resquiller», selon un forain. Une vingtaine de personnes se seraient alors rapprochée