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Libération

Hérault : haro sur les unions mixtes

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publié le 16 avril 2007 à 7h14

Montpellier correspondance

Français qui épousez un étranger, la police vous a à l'oeil. Affichez la plus belle photo de vos noces sur le mur du salon, sinon vous risquez de voir l'amour de votre vie invité à «quitter le territoire français» pour cause de mariage blanc. Tout comme les conditions du regroupement familial ­ dont Nicolas Sarkozy a annoncé qu'elles seraient encore restreintes avec le vote d'une loi dès l'été s'il est élu à la présidence de la République ­, le contexte ne cesse de se durcir pour les étrangers qui sollicitent un titre de séjour au titre de conjoints de Français.

«Aucune photo». L'exemple héraultais illustre la multiplication des enquêtes, administratives ou judiciaires, menées sur les couples mixtes. La préfecture de l'Hérault ne veut pas donner de chiffres, mais les services de police chargés des «enquêtes de communauté de vie» sont débordés. «On croule sous les dossiers de la préfecture, les délais sont très durs à tenir», confirme le capitaine de police Patrick Ponzoni, chef du secteur centre à Montpellier. Son service a ainsi traité 350 affaires en 2006, mais a reçu «beaucoup plus de demandes» de la part des autorités. Les rapports émis par la police ou la gendarmerie sont un maillon essentiel dans l'attribution des titres de séjour, comme le confirme le capitaine Ponzoni : «Nous donnons un avis favorable ou défavorable. Souvent, on est suivis par la préfecture.»

Sur le terrain, personne ne contrôle le travail des poli