Menu
Libération

Il prend l'identité de sa victime

Article réservé aux abonnés
Un évadé s'affichait avec le passeport d'un homme retrouvé mort.
publié le 16 avril 2007 à 7h14

Colmar envoyé spécial

«C'est une enquête qui peut être considérée comme exemplaire», se félicite le procureur de la République de Colmar, Pascal Schultz. Elle démarre à Meaux (Seine-et-Marne), transite à Paris et Mulhouse et se termine le 7 avril dans un petit bois près de Meyenheim (Haut-Rhin). Là, les enquêteurs de la police judiciaire (PJ) de Strasbourg découvrent attaché en hauteur dans un arbre le cadavre de Philippe Wuillet, 34 ans, porté disparu depuis plus de deux semaines.

Cavale. Le 23 mars, la compagne de Philippe Wuillet signale sa disparition. L'homme a quitté trois jours plus tôt son domicile de Linthal (Haut-Rhin) pour chercher du travail à Mulhouse. On découvre sa voiture à Dijon, abandonnée sur un parking. Le mystère s'épaissit le 24 mars quand le véhicule de la petite amie est dérobé sans effraction au domicile du couple. Des recherches sont lancées. Le 5 avril, la voiture volée est repérée dans le XIe arrondissement de Paris. Les policiers planquent. Ils appréhendent un homme qui présente un passeport au nom de Philippe Wuillet et a pris soin de substituer sa photo à celle du disparu. Le fichier national automatisé des empreintes digitales livre le vrai nom de l'interpellé : Franck Siegler, 39 ans, détenu du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin, en cavale depuis le 13 mars. Libérable en 2008, il avait profité d'une permission d'une journée, la première qui lui était accordée, pour prendre la fuite. L'homme avait été condamné pour meurtre puis pour