Après le Quai d'Orsay, la chancellerie. Les deux juges d'instructions chargées de découvrir si des pressions politiques ont effectivement été exercées dans le dossier Borrel ont perquisitionné, jeudi et vendredi, les bureaux des directeurs de cabinet des deux ministères. Fabienne Pous et Michèle Ganascia, assistées d'enquêteurs, et notamment d'experts en informatique, ont embarqué divers documents et fichiers. L'exploitation de ces pièces permettra peut-être de savoir si les autorités françaises ont essayé d'étouffer l'affaire qui envenime les relations entre Paris et Djibouti depuis des années.
Copie. L'assassinat du juge Borrel, longtemps considéré comme un suicide, donne lieu à trois instructions séparées : l'une sur la recherche des coupables (sous la houlette de la juge parisienne Sophie Clément) ; une autre pour subornation de témoin instruite à Versailles et qui vise les procureur de la République et chef des services secrets de Djibouti ; et celle pour «pression sur la justice» qui évolue très vite ces derniers temps.
C'est l'annonce par le ministère des Affaires étrangères, en janvier 2005, qu'il allait répondre favorablement à une demande des autorités djiboutiennes et leur transmettre une copie du dossier d'instruction, qui avait déclenché cette troisième procédure. Elisabeth Borrel, la veuve du magistrat, avait immédiatement déposé plainte à l'encontre de l'auteur de cette annonce officielle : le porte-parole du Quai d'Orsay, Hervé Ladsous, qui a été nommé a