Environ 180 tombes, dont un quart de tombes de personnes de confession juive, ont été profanées dans un cimetière du Havre dans la nuit de samedi à dimanche par cinq jeunes qui ont été interpellés.
Les tombes ont été «
très fortement dégradées dans le cimetière Sainte-Marie
», l’un des plus importants de la ville, a précisé le procureur général près la cour d’appel de Rouen dans un communiqué.
Les cinq jeunes interpellés, dont deux mineurs de 17 ans, «
sont activement interrogés
» par la police nationale, a-t-il ajouté, en précisant que le parquet «
ouvrira une information
» judiciaire «
dès que les éléments de l’enquête auront été réunis
».
Le maire UMP du Havre Antoine Rufenacht s’est rendu sur place dimanche après-midi en compagnie du président du consistoire juif du Havre, Victor Elgressy. «
Quels que soient les motifs idéologiques invoqués par les auteurs, ces actes sont intolérables et inqualifiables
», a déclaré à l’AFP Victor Elgressy. «
C’est un des actes les plus ignominieux que peut faire l’humanité à l’humanité
».
Selon lui, les auteurs se sont d’abord attaqués aux tombes du carré juif en dessinant à la peinture noire des croix gammées et des croix celtiques avant de dégrader d’autres sépultures.
Le cimetière Sainte-Marie a été fermé le temps de permettre à la police de procéder aux constatations, a précisé Victor Elgressy. Les familles concernées par ces dégradations doivent être prochainement contactées. «
Ces faits grave