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La semi-liberté accordée à Nathalie Ménigon d'Action Directe

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Le tribunal d'application des peines de Paris a accordé jeudi un régime de semi-liberté pour un an à l'ancienne membre du groupe terroriste Action directe Nathalie Ménigon. Le parquet a immédiatement fait appel.
par Liberation.fr avec AFP
publié le 10 mai 2007 à 7h00

Le tribunal d'application des peines de Paris, le seul du pays statuant dans les dossiers de terrorisme, a accordé la «semi-liberté» en raison des «efforts sérieux de réadaptation sociale» dont a fait preuve Nathalie Ménigon, 50 ans, a annoncé à l'AFP son avocat Me Jean-Louis Chalanset. Elle pourra travailler les jours de semaine dans un centre de réinsertion de la région toulousaine et devra passer ses nuits et week-end en prison «sauf permission de sortie» exceptionnelle, a-t-il expliqué.

L’avocat a salué «

une bonne nouvelle

» malgré le caractère «

extrêmement restrictif

» de cet aménagement de peine obligeant à travailler une femme diminuée physiquement au point d’être «

reconnue travailleuse handicapée

». La sortie de prison devrait être «

définitive

» après ce régime de semi-liberté accordé pour un an.

En attendant, elle devrait travailler la journée comme «

agent d’espace vert

», et elle est en outre tenue de suivre «

une formation d’agent paysagiste

». Il lui sera demandé «

des petits travaux de jardinage

» car elle souffre de «

séquelles d’une hémiplégie

». En détention elle a été victime de deux accidents vasculaires cérébraux. En juillet 2003, elle s’est même blessée volontairement pour «

protester contre le manque de soins

».

Dès la mi-journée, le parquet de Paris a indiqué qu’il faisait appel de la décision, «

logique dans une affaire politique sensible

», a-t-on estimé