Le tribunal d'application des peines de Paris, le seul du pays statuant dans les dossiers de terrorisme, a accordé la «semi-liberté» en raison des «efforts sérieux de réadaptation sociale» dont a fait preuve Nathalie Ménigon, 50 ans, a annoncé à l'AFP son avocat Me Jean-Louis Chalanset. Elle pourra travailler les jours de semaine dans un centre de réinsertion de la région toulousaine et devra passer ses nuits et week-end en prison «sauf permission de sortie» exceptionnelle, a-t-il expliqué.
L’avocat a salué «
une bonne nouvelle
» malgré le caractère «
extrêmement restrictif
» de cet aménagement de peine obligeant à travailler une femme diminuée physiquement au point d’être «
reconnue travailleuse handicapée
». La sortie de prison devrait être «
définitive
» après ce régime de semi-liberté accordé pour un an.
En attendant, elle devrait travailler la journée comme «
agent d’espace vert
», et elle est en outre tenue de suivre «
une formation d’agent paysagiste
». Il lui sera demandé «
des petits travaux de jardinage
» car elle souffre de «
séquelles d’une hémiplégie
». En détention elle a été victime de deux accidents vasculaires cérébraux. En juillet 2003, elle s’est même blessée volontairement pour «
protester contre le manque de soins
».
Dès la mi-journée, le parquet de Paris a indiqué qu’il faisait appel de la décision, «
logique dans une affaire politique sensible
», a-t-on estimé