Montpellier de notre correspondante
Jusqu'à quatre-vingts jeunes gens se sont relayés vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour soutenir quatre garçons jugés en comparution immédiate pour «violences volontaires» lors de la manifestation anti-Sarkozy le 16 mai à Montpellier. Guillem, 20 ans, est étudiant en histoire à Perpignan. Niels, un Allemand de 26 ans, étudie à Montpellier dans le cadre des échanges Erasmus. Pascal, 22 ans, sans profession, vit dans un foyer. Tous trois sont accusés de jets de bouteilles en verre sur la police nationale. Laurent, 39 ans, SDF, comparait pour avoir détruit une palette par le feu.
«Des canettes». La manifestation anti-Sarkozy avait réuni près de trois cents personnes à l'appel de plusieurs organisations d'extrême gauche et anarchistes. Après un tour de ville plutôt tranquille, une centaine de manifestants se retrouve place de la Comédie, en plein coeur de ville. Il est un peu plus de 20 heures. Certains bloquent le tramway en se plaçant sur les rails. «L'un met le feu à des objets. On l'interpelle ; ça crée un mouvement. On leur demande de laisser passer le tram. Au troisième tram, comme ils ne bougent pas, on mène une charge», raconte un policier présent sur les lieux, qui parle d'une vingtaine de policiers en tenue et d'une dizaine en civil de la BAC (Brigade anticriminalité). «La charge de CRS est pour faciliter l'interpellation de ceux qui lancent des canettes», justifie un second poli