Apparu en 2004 en région parisienne lors d'élections du Crous, le Rassemblement étudiant de droite (RED), qui se revendique de la «droite nationale», a chaussé les godillots du Groupe union défense (GUD) sabordé en 2000. Implanté surtout à l'université Paris-II-Assas, le RED affiche la couleur à l'extrême droite et, même s'il se déclare indépendant de tout parti politique, fraie avec le Front national de la jeunesse (FNJ). Le RED qui se dit «mouvement politique de la droite décomplexée» compterait une centaine de membres et entend lutter «contre le relativisme moral auprès de la jeunesse, contre le marxisme, contre la mainmise syndicale et pour la promotion du mérite à l'université».
En février et mars 2006, le RED a fait le coup de poing contre des militants du mouvement anti-CPE avec le slogan «Gauche = chômage», a participé à la manifestation antiblocage place de la Sorbonne, et à des contre-manifestations avec d'autres organisations d'extrême droite pour «la libération des facultés» et la «liberté des étudiants d'étudier».
Le 4 avril 2006, des militants du RED auraient agressé, lors d'une réunion d'information sur le CPE, le responsable de l'Unef Paris qui a déposé plainte pour coups et blessures. Lors des élections au Crous de mars 2006, qui seront annulées plus tard, le RED avait obtenu plus de 8 % des voix à Paris et à Versailles, puis a dégringolé à 3,82 % lors du scrutin validé de décembre 2006. Les extrémistes du RED ont part