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Libération

Les ministres passent, le trou de la Sécu demeure

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publié le 29 mai 2007 à 8h00

Quand il avait quitté son poste de ministre de la Santé, en janvier, pour cause de campagne présidentielle, Xavier Bertrand avait répété qu'il laissait la «maison» en bon état. Et que surtout, grâce à la réforme de l'assurance maladie, la Sécu allait de mieux en mieux. Finis donc les trous... à répétition. Patatrac. La nouvelle ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, à peine installée dans les murs de l'avenue de Ségur, voilà que le comité d'alerte sur les dépenses d'assurance maladie tire fortement la sonnette d'alarme. En demandant «avant le 1er juin, au gouvernement et à l'assurance maladie de plancher sur des mesures de redressement des comptes de la branche maladie de la Sécurité sociale», dont la dégradation s'accélère.

Le comité d'alerte ­ qui doit rendre son avis aujourd'hui ­, est une structure indépendante composée d'experts. Sa mission est très officielle : il s'agit d'alerter le gouvernement, les caisses de Sécurité sociale et le Parlement en cas de risque de dépassement d'au moins 0,75 % de l'objectif de dépenses de l'assurance maladie (Ondam) voté chaque année. Et c'est donc, déjà, le cas. Avant-hier, sur Europe 1, Roselyne Bachelot a reconnu que le dépassement s'élèverait à environ 2 milliards d'euros.

Pas de déremboursement. «Le déclenchement de la procédure d'alerte ne sera pas un drame», a déjà tenté de nuancer le ministre du Budget et des Comptes publics, Eric Woerth. Tout en écartant une loi de financement de la Sécurité sociale recti