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Libération

Sayad, un nom de collège qui fait tiquer les Hauts-de-Seine

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publié le 30 mai 2007 à 8h01

Collège Abdelmalek-Sayad, Nanterre (Hauts-de-Seine), France. M'hmed Kaki et les membres de l'association Orange, qui militent pour une meilleure reconnaissance de l'histoire de l'immigration, en rêvent. Ce serait, selon eux, le premier établissement français à porter le nom d'une «personne illustre, héritière de l'immigration coloniale». En l'occurrence un sociologue français d'origine algérienne, né en 1933 et décédé en 1998, directeur de recherche au CNRS et à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, et assistant de Pierre Bourdieu. Jeudi, une petite foule s'est réunie devant le bâtiment flambant neuf ­ le collège doit ouvrir en septembre ­, pour procéder à une «inauguration symbolique». Une plaque au nom d'Abdelmalek Sayad a été posée. Cette initiative est soutenue par des universitaires, des parlementaires et des citoyens de tous horizons (1).

Fief sarkozyen. Reste qu'elle a de fortes chances d'en rester au stade de la démonstration. La gestion des collèges est en effet confiée aux conseils généraux, et ce sont eux qui baptisent les nouveaux établissements. Du côté du conseil général des Hauts-de-Seine, fief sarkozyen, l'initiative d'Orange est mal accueillie. «La procédure est simple, elle a été fixée par l'article je-ne-sais-pas-quoi du BO je-ne-sais-pas-quoi [bulletin officiel de l'éducation nationale, ndlr], claque Isabelle Balkany, vice-présidente du département et déléguée à l'enseignement. Le maire donne un avis consultatif, l