À Orléans, ils étaient une cinquantaine de militants anti-OGM à attendre la décision de la cour de cassation sur le devenir des 49 faucheurs volontaires relaxés en première instance, mais condamnés en appel. La justice leur reproche la destruction en réunion d'une parcelle de maïs génétiquement modifiés sur la commune de Greneville-en-Beauce, le 14 août 2004.La plupart des militants avaient été condamnés à de la prison avec sursis, exception faite de Jean-Émile Sanchez, qui a écopé de deux mois de prison ferme. Ce dernier, ancien porte-parole de la confédération paysanne, a lui-même informé ses camarades de la décision : «La cour de cassation vient de confirmer le jugement en appel. Nous sommes déboutés».
Les regrets ont rapidement laissé place au discours politique et à une prise de position réaffirmée en faveur d'un moratoire sur les essais OGM en plein champ. «La balle est dans le camp des responsables politiques», a insisté le leader paysan. «Les décisions de justice sont rendues au nom du peuple français et pourtant on ne prend pas en compte son souhait légitime et majoritaire d'interdire ce type d'essais».
Jean-Émile Sanchez a indiqué qu'il allait saisir la Cour européenne des Droits de l'Homme, une saisine qui ne suspend pas la peine de deux mois de prison ferme infligée en appel et confirmée, vendredi, en cassation. «J'attends la décision que doit rendre le juge d'application des peines de Millau, la juridiction dont je dépends», a précisé Sanchez
Anti-OGM : les faucheurs déboutés
Article réservé aux abonnés
par notre correspondant à Orléans, Mourad GUICHARD
publié le 1er juin 2007 à 7h00
Dans la même rubrique