Menu
Libération

Le TGV Est les a rendus complètement gagares

Article réservé aux abonnés
En Lorraine, des élus locaux se sont chamaillés autour des projets de stations. Résultat: la région aura deux gares, une de trop...
publié le 7 juin 2007 à 8h10

Louvigny envoyé spécial

Les mauvaises langues la surnomment «gare patates» ou «gare betteraves». Les mauvaises langues mentent : autour de la gare TGV Lorraine, près du petit village de Louvigny (Moselle), point de tubercules mais des champs de blé et de colza. L'édifice est un parallélépipède, avec façade en plastique ondulé, d'un coût de 30 millions d'euros. Il a été bâti en pleine campagne, au sommet d'une légère élévation de terrain et en surplomb des voies ferrées, au point kilométrique 281,3 de la nouvelle LGV Est. De cet endroit, par temps clair, il paraît que l'on aperçoit la cathédrale de Metz. Mais si la gare nouvelle de Louvigny est au centre des débats en Lorraine, ce n'est pas pour le point de vue qu'elle offre, ni pour son plafond tendu d'osier, ni pour les huit lustres de cristal qui ornent son hall. Depuis des années, ce site d'interconnexion où s'arrêteront les TGV de province à province est en effet au coeur d'une intense bataille politique régionale.

D'un côté, Philippe Leroy (UMP), président du conseil général de Moselle, et Jean-Marie Rausch (DVD), maire de Metz. De l'autre, Jean-Pierre Masseret (PS), président du conseil régional de Lorraine, et Christian Poncelet (UMP), président du Sénat et du conseil général des Vosges. Les premiers soutiennent Louvigny, «le meilleur site possible». A deux pas de l'aéroport régional, entre Nancy et Metz, le site n'est accessible que par la route. Masseret et Poncelet, de leur côté, penchent pour Va