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Libération

Au procès France Moulin, l'accusation s'est écroulée

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Le procès des deux avocats toulousains s'achève aujourd'hui.
publié le 8 juin 2007 à 8h11

Orléans correspondance

Dans l'affaire France Moulin, du nom de cette avocate toulousaine inquiétée dans une affaire de blanchiment d'argent et accusée d'avoir violé la loi Perben II en informant un acteur de l'affaire (Libération du 2 juin), les réquisitions ont été à l'image de l'instruction : déroutantes.

Peine symbolique. Isabelle Toulemonde, procureure de la République d'Orléans, a requis deux ans de prison, dont vingt-deux mois avec sursis, contre France Moulin, et trois ans d'emprisonnement, dont trente mois avec sursis, à l'encontre de Michel Dublanche. Les deux prévenus ayant déjà effectué plusieurs semaines de détention provisoire, la procureure n'a demandé, de fait, qu'une peine symbolique, en se faisant ainsi l'avocate d'une instruction bâclée.

Pourtant, depuis avril 2005, date de l'incarcération de France Moulin et de Michel Dublanche, son confrère également mis en examen pour «blanchiment aggravé», le parquet orléanais n'a de cesse de communiquer sur le fond du dossier, allant jusqu'à provoquer une conférence de presse lors d'une suspension d'audience. Ces derniers jours, encore, un magistrat du parquet d'Orléans expliquait à la presse, en marge du procès, que les deux avocats toulousains étaient des «mafieux», des «crapules arrogantes, débarquant avec leurs Mercedes et leurs grands airs». A un point tel qu'ils ne mesureraient plus «l'aspect illégal de leurs agissements». A écouter certains magistrats, «on allait voir ce qu'on allait