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Libération

Une réforme des universités trop précipitée

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Seize organisations ont appelé à ne pas voter la loi dès juillet comme prévu.
publié le 16 juin 2007 à 8h21

La concertation autour du projet présidentiel d'autonomie des universités bat de l'aile. Les discussions avec les acteurs concernés ­ syndicats étudiants, enseignants, chercheurs, présidents d'université, etc. ­ se poursuivent au ministère. Mais beaucoup estiment parler dans le vide, le gouvernement n'ayant fait que quelques propositions, et redoutent une loi votée dans la précipitation.

Une intersyndicale, regroupant seize organisations ­ Sauvons la recherche, l'Unef, le Snesup, Sud Education... ­, a appelé vendredi à ne pas soumettre la loi dès juillet, comme prévu. Un calendrier aussi serré «ne permet ni un débat sur les contenus et les priorités d'une réforme ni une véritable négociation», écrivent-ils dans leur appel. Les signataires accusent en outre le gouvernement de ne pas vouloir de collectif budgétaire, indispensable «pour assurer la réussite des étudiants et le rayonnement de la recherche publique».

Depuis fin mai, trois groupes de travail ­ sur la gouvernance des universités, sur le «périmètre» de l'autonomie (les compétences des présidents), sur les modalités d'application ­ se réunissent chaque semaine. Ils devraient rendre leurs conclusions le 22 juin à la ministre Valérie Pécresse. Elle pourrait présenter trois ou quatre jours plus tard le texte de loi sur l'autonomie des universités. «Lors de la première réunion, on a eu l'impression de tourner en rond, le gouvernement n'ayant avancé aucun texte, chacun exposait son avis, explique le prés