Comment réagissez-vous aux déclarations de Dominique Busserau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, qui a assuré aujourd’hui que le taux d’alcool toléré au volant ne sera pas abaissé de 0,5 à 0,2 g/l ?
Notre position est claire: nous avons quelques réticences quant aux rumeurs concernant la baisse du taux d'alcoolémie de 0,5 à 0,2. Ce que nous souhaitons, c'est l'application de la loi. Changer la loi pour «l'effet d'annonce», si elle n'est pas appliquée, cela ne nous intéresse pas. Donc pour nous c'est essentiel, il faut augmenter les contrôles, bien évidemment le «bon jour», les weeks-end, à la bonne heure. L'alcool c'est un fléau que nous souhaitons combattre, mais baisser le taux d'alcool n'est pas notre préoccupation numéro 1.
Qu’attendez-vous alors du gouvernement ?
On aimerait qu’il y ait très très vite une annonce claire du Président de la République qui montre qu’il a une préoccupation totale pour ce dossier. Et d’autre part qu’on nous annonce la tenue du comité interministériel très rapidement pour qu’il y ait la mise en avant d’une politique de sécurité routière. Maintenant qu’on s’occupe un peu plus de l’environnement, nous aimerions mettre en avant l’idée de limiter la vitesse des voitures à la construction. Nous ne cessons de le demander mais nous nous heurtons en permanence au lobby automobile qui est extrêmement puissant.
Et le lobby de l’alcool? N’est-il pas aussi puissant?
Tout à fait. On sa