Pour les associations de défense des étrangers en situation irrégulière, l'été va être chaud. Le Réseau Education sans frontières (RESF), le Gisti, la Cimade, la Ligue des droits de l'homme, le Mrap et plusieurs collectifs de sans-papiers ont lancé hier un cri d'alarme. Ils redoutent dans les prochains mois une multiplication des expulsions d'étrangers en situation irrégulière. Nicolas Sarkozy a fixé pour 2007 aux préfectures un objectif de 125 000 interpellations et de 25 000 expulsions. Un chiffre qu'elles n'avaient pas réussi à atteindre en 2006. 24 000 sans-papiers «seulement» avaient été reconduits à la frontière, dont de nombreux Roumains revenus en France dès janvier 2007 lorsque leur pays est entré dans l'Union européenne.
«Moins visibles». Selon ces associations, les arrestations d'étrangers ne se sont pas ralenties pendant la campagne électorale. «Elles ont pris une autre forme, moins visibles, les gens n'étaient plus arrêtés dans la rue, mais dans les ateliers clandestins», affirme Nathalie Ferré, présidente du Gisti. Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, les arrestations massives auraient repris, les plus spectaculaires dans le quartier parisien de Belleville. Les militants du RESF, qui défendent les parents sans papiers d'enfants scolarisés, craignent également que le gouvernement ne profite de la fin de l'année scolaire et du départ en vacances des familles très mobilisées aux côtés des étrangers en situation irrégulière. «L'été sera compliqué