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Sur les facs, Sarkozy consulte mais reste flou

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Aux enseignants et aux étudiants rencontrés hier il a promis un nouveau texte de loi.
publié le 27 juin 2007 à 8h31

Le président Nicolas Sarkozy, bien décidé à reprendre en main une réforme contestée de toutes parts, a annoncé hier qu'il y aurait un nouveau texte de loi sur l'université à la fin de la semaine. Après les présidents d'université lundi, il recevait hier les syndicats des enseignants du supérieur puis les étudiants. Laissant entendre qu'il pourrait y avoir des modifications, il a contribué à détendre l'atmosphère et éveillé même certains espoirs.

«C'est plutôt positif, explique à Libération Bruno Julliard, le président du principal syndicat étudiant, l'Unef. Les discussions vont être rouvertes d'ici la fin de la semaine, c'est ce que l'on demandait pour amender un texte. On a maintenant l'espoir d'éviter une crise grave et une mobilisation à la rentrée.» D'après le responsable syndical, Nicolas Sarkozy s'est montré ouvert sur les trois principaux points de blocage : la sélection en première année de master (bac + 4), l'autonomie optionnelle des universités et la composition du conseil d'administration.

«Des choses peuvent bouger, confirme Patrick Gonthier, responsable de l'Unsa Education, notamment sur la composition du CA ou sur des contre-pouvoirs pour rééquilibrer une présidence aux compétences très renforcées.» Le syndica­liste est toutefois d'un optimisme mesuré. A part dire qu'il voulait comprendre ce qui se passait, le Président ne s'est engagé sur rien. «Si c'est un leurre, avertit Patrick Gonthier, ce sera un mauvais ­calcul