Londres
de notre correspondante
Al'horizon 2013, 200 000 logements devraient sortir de terre chaque année en Grande-Bretagne. C'est la promesse du nouveau Premier ministre Gordon Brown et l'une des solutions proposées pour résorber la hausse des prix en courbe ascendante depuis plus d'une décennie. Pourtant, dès 2002, Tony Blair avait déjà fait la même promesse. Mais cinq ans plus tard, il faut débourser en moyenne 239 317 livres (354 860 euros) pour acheter une maison, soit 277 % de plus qu'en 2000. La raison ? Une demande bien supérieure au parc immobilier, boostée depuis 2001 par des taux d'intérêt très bas et par une flotte grandissante d'investisseurs désireux d'acheter pour louer et qui encombrent le marché.
Mirobolants. L'avenir du Britannique sur le chemin de la propriété se décline en trois options. Soit il est issu d'une famille aisée et peut réclamer à ses proches un apport substantiel. Soit il dispose d'un revenu moyen et affronte les prix mirobolants en empruntant beaucoup, sous l'oeil bienveillant de sa banque, gorgée de liquidités. C'est le constat dressé par Ann et Iain, un jeune couple installé à Londres depuis cinq ans. Désireux d'acheter un appartement dans le nord de la capitale, ils ont pris rendez-vous avec leur banque. Là, on leur a proposé d'emprunter 232 000 livres (344 00 euros), soit près de quatre fois et demie leur salaire commun annuel, à rembourser en vingt-cinq ans. «C'est comme si la banque considérait que le montant de notre sa