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Libération
Interview

«Je serai en France pour mon procès»

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Cheb Mami revient sur sa mise en examen et explique les raisons de son départ en Algérie :
publié le 29 juin 2007 à 8h34

Mis en examen et incarcéré en octobre 2006 pour avoir organisé l'avortement forcé de son ex-compagne, une photographe de 43 ans, puis placé en liberté conditionnelle en février 2007, la star du raï Cheb Mami fait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour avoir quitté illégalement la France pour l'Algérie. Joint hier par téléphone dans le bureau parisien de son avocat maître Khaled Lasbeur, il s'explique.

Pourquoi avoir brusquement quitté la France ?

J'étais inquiet pour ma mère. Elle est âgée, et mon arrestation et mon séjour en prison l'ont beaucoup angoissée. De plus, la vie en France était devenue particulièrement dure pour moi à ma sortie de prison. Je ne pouvais pas voir ma femme, restée en Algérie, alors que nous nous sommes mariés très peu de temps avant mon arrestation. Dans le milieu de la musique, des gens voulaient profiter de ma chute pour me faire signer des contrats au rabais.

Quelle responsabilité reconnaissez-vous ?

Ma faute est d'avoir laissé faire. Elle m'avait dit qu'elle était enceinte, je lui avais demandé d'avorter et elle avait refusé. Ce n'était pas une liaison sérieuse, et moi je ne voulais pas d'un enfant illégitime. J'étais déprimé. Sachant tout cela, mon manager a voulu m'aider et m'a proposé d'organiser pour moi un avortement forcé. Je crois que je n'ai pas réalisé la gravité de la chose : je ne m'y suis pas opposé. Quand j'y repense, je mesure ma faute et je regrette. C'est la faute de ma vie. Heureusement, la tentative a échoué et l'enfant est