Un joli couac chez les gendarmes ! Ce vendredi matin, quarante et un musiciens de l’Orchestre de la gendarmerie mobile ont déposé des référés au Tribunal administratif de Paris pour contester un ordre qui les oblige à déménager. Du jamais vu chez les militaires.
Si les gendarmes sont logés gratuitement, ils ne peuvent pas choisir leur lieu de logement. C'est ce qu'on appelle la «concession de logement pour nécessité absolue de service». «En octobre dernier, on nous a prévenu que nous devrions quitter la caserne d'Issy-les-Moulineaux (92) pour rejoindre celle de Maisons-Alfort (94) », raconte une épouse de gendarme. « Le 23 avril, nous avons reçu l'ordre de mutation collectif. Les logements qui nous étaient proposés à Maisons-Alfort étaient dans un état pitoyable, avec des scotchs sur les vitres ou de l'électricité pas aux normes. Et plus petits que ceux que nous avions. Personnellement, nous perdions 18 m2. »
Les familles de gendarmes protestent et déposent, dans un premier temps, 51 recours auprès de la commission des recours du ministère de la défense. Une démarche soutenue par l'Association de défense des droits des militaires (Adefdromil), qui se veut le «syndicat» des armées. Vendredi, les familles de gendarmes ont franchi un nouveau pas en déposant des référés. Le mouvement de grogne concerne la majorité des 90 musiciens de l'orchestre, beaucoup de gendarmes-musiciens sous statut plus précaire n'ayant pas souhaité s'associer à un mouvemen