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Libération

Clémence pour un sans-papiers rebelle

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Un Malien qui s'était opposé à son expulsion peut rester en France.
publié le 30 juin 2007 à 8h35

Salif Kamaté devrait finalement pouvoir rester en France. Ce sans-papiers malien avait fait parler de lui pour s'être vigoureusement opposé à une brutale reconduite à la frontière provoquant l'indignation de l'équipe du cinéaste Laurent Cantet (Libération du 28 mai). Vendredi, le tribunal de Bobigny, devant lequel il comparaissait pour «opposition à une mesure d'éloignement», «refus d'embarquement» et «coups et blessures contre un policier», l'a condamné pour les deux premiers chefs. La juge a toutefois accompagné ces mesures d'un ajournement de peine afin de lui laisser le temps de mener à bien des démarches de régularisation. Mais surtout, la magistrate a relaxé Salif Kamaté des charges de «coups et blessures».

Le 26 mai, ce Malien est embarqué à bord du vol Air France 796 pour Bamako. Ancien toxicomane, il a purgé des peines de prison pour trafic de stupéfiants, et été condamné à trois reprises à une interdiction définitive du territoire français. Alors que l'avion s'apprête à décoller, la situation dégénère. Les récits du prévenu et des policiers que la présidente a lus vendredi à l'audience convergent : l'homme se lève en hurlant et les policiers se jettent sur lui. L'un tente de l'immobiliser par une clé au cou, l'autre le bourrant de coups de poing dans le ventre. Le Malien mord alors le premier policier au bras, puis s'évanouit. «Vous avez fait un vrai, vrai malaise», confirme vendredi la magistrate.

Plusieurs passagers ont assisté à