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Libération

Syndicats enseignants et opposition en colère

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L'annonce par Xavier Darcos de la suppression de 10 000 postes provoque un tollé général.
publié le 30 juin 2007 à 8h35

A peine la tension retombée sur la réforme des universités, un nouveau projet provoque un tollé dans le monde enseignant : l'annonce par le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, de la suppression de 10 000 postes en 2008. Les syndicats, qui contestent déjà les 5 000 suppressions de la rentrée 2007, sont montés au créneau, pris de court par l'ampleur de l'annonce. «Ahurissant et inacceptable», a lancé le syndicat majoritaire dans le primaire, le Snuipp.

Franchise. Interviewé jeudi sur BFM-TV sur la réduction de la fonction publique, Xavier Darcos avait répondu avec une belle franchise : «Nous serons dans des chiffres aux alentours de 10 000.» Il avait rencontré le matin même le ministre du Budget, Eric Woerth. Conformément à la promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, celui-ci a déjà annoncé que 30 000à 40 000 fonctionnaires partant à la retraite ne seront pas remplacés. Le ministère de l'Education étant de loin le plus gros - avec 1,2 million de fonctionnaires -, il devait contribuer à sa hauteur. Les arbitrages définitifs devraient toutefois n'avoir lieu que fin août.

«Une telle mesure continuerait de remettre en cause la scolarisation des élèves en maternelle, alourdirait les effectifs par classe, et rendrait encore plus difficile la scolarisation des enfants en situation de handicap», estime le secrétaire général du Snuipp, Gilles Moindrot, dans un communiqué. Il pointe la hausse des effectifs dans le premier degré : «En 2015, le n