C'est l'histoire d'une «erreur d'appréciation» impossible à accepter. Mardi 19 juin, à Vannes (Morbihan), Pascal G., 41 ans, a tiré onze balles de carabine 22 long rifle sur son épouse Mireille, 43 ans. Il s'est ensuite donné la mort avec une deuxième carabine.
Dix jours plus tôt, le 8 juin, Pascal G., 41 ans, militaire à la retraite et employé administratif à l'université de Poitiers, avait été mis en examen pour «viol aggravé» par des «actes de torture et de barbarie» et «menaces de mort» sur son épouse, professeur d'économie dans un lycée de Poitiers. A l'issue de sa garde à vue, le parquet avait requis son placement en détention, mais le juge des libertés a décidé qu'il repartirait libre, sous contrôle judiciaire. Le parquet a alors fait appel de cette mise en liberté. Un appel qui devait être examiné le 19 juin, jour du meurtre et du suicide.
«L'impensable». Simone Brunet était l'avocate de Mireille G. «Choquée», «révoltée» par les faits, elle ne veut pas pour autant «accabler» le juge qui a pris la décision de la mise en liberté. «C'est un problème général de fonctionnement de la justice : on en est encore à la préhistoire de la psychiatrie, on ne sait pas réagir face aux pervers. Le mari de ma cliente faisait partie de ces gens qui peuvent commettre l'impensable, et la justice n'arrive pas à anticiper l'impensable.»
Stéphane Pilon est l'avocat qui a été commis d'office pour défendre Pascal G. au moment de sa garde à vue. Il a passé quel