Le casier de Jean-Marie Villemin ne sera pas vierge. La chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris a rejeté mardi la demande de réhabilitation du père de Grégory, condamné en 1993 pour le meurtre de son cousin, Bernard Laroche, qu'il croyait être l'assassin de son enfant.
Le parquet général de Paris ne s'était pourtant pas opposé à la demande, «les conditions de la réhabilitation judiciaire de M. Villemin étant remplies». Ses avocats, Thierry Moser et Marie-Christine Chastant-Morand, avaient, de leur côté, exposé à huis clos les différents arguments en faveur d'une réhabilitation de leur client. «Jean-Marie est un parfait honnête homme devenu criminel à la suite de circonstances particulières. C'est un combat pour la dignité», avait déclaré Me Moser.
Mais cela ne semble pas avoir convaincu la chambre de l'instruction, qui avait par ailleurs demandé un complément d'information sur le comportement de Jean-Marie Villemin pendant et après sa détention. La cour d'appel va donc dans le sens des membres de la famille Laroche, qui avaient vivement protesté contre la volonté de M. Villemin. «Les termes de la loi devraient être modifiés pour empêcher que l'on puisse éventuellement penser que, finalement, Villemin a eu raison de tuer Laroche», a déclaré Me Gérard Welzer, avocat de la famille.
Le 16 octobre 1984, Grégory, alors âgé de quatre ans, est retrouvé mort dans la Vologne, une rivière proche de son domicile, pied
Pas de réhabilitation pour Jean-Marie Villemin
Article réservé aux abonnés
par sandra GERARD
publié le 3 juillet 2007 à 7h00
Dans la même rubrique