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Libération

Rachida Dati récidive une première fois

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publié le 6 juillet 2007 à 8h41

Les sénateurs semblent d'accord sur au moins un point. La réforme Sarkozy-Dati sur la récidive, premier projet de loi examiné depuis hier au Parlement, devra être complétée. François Zocchetto, rapporteur UMP de la commission des lois, assure le service minimum: «Ce texte peut exercer un effet dissuasif», en instaurant une peine plancher aux délinquants récidivistes. Mais pour vraiment freiner la récidive, «il nous semble nécessaire de mettre en place d'autres moyens», comme l'accompagnement socio-éducatif des jeunes délinquants.

En décembre 2005, la majorité parlementaire (peu ou prou la même qu'aujourd'hui) avait refusé d'instaurer des peines planchers, estimant que là ne résidait pas vraiment la solution. Dix-huit mois plus tard, dans un climat post-présidentiel, elle devrait entériner sans regimber cette promesse électorale de Nicolas Sarkozy. «Pourquoi nous infliger cette énième loi d'affichage ? fait mine de s'interroger la communiste Nicole Borvo. Parce que la volonté présidentielle a désormais force de loi.»

Vexatoire. Au nom du PS, Robert Badinter adresse un premier propos aimable à Rachida Dati, «symbole d'intégration républicaine», puis étrille en quelques mots son projet de loi : «Inutile, vexatoire, dangereux, mauvais.» Inutile vu l'incontinence législative en la matière (onze lois en cinq ans censées freiner la délinquance) : «Taxeriez-vous vos prédécesseurs de laxistes ?» Vexatoire, en imposant aux magistr