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Libération

Une majorité divisée en 2005, soudée en 2007

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publié le 6 juillet 2007 à 8h41

On a déjà vu grand oral plus inconfortable. Certes, Rachida Dati, de l'aveu même de certains parlementaires UMP, est apparue «un peu contractée» pour sa toute première confrontation avec le Sénat, devant lequel elle avait à défendre hier la première grande réforme de Nicolas Sarkozy.

D'où quelques hésitations sur le choix des formules.

Du côté de la majorité, on se disait toutefois «grandement convaincu par sa prestation» et «sans souci sur l'issue du vote final».

Pour Christian Cambon, sénateur UMP du Val-de-Marne, «c'était finalement ça l'événement du jour : les premiers pas du garde des Sceaux dans l'hémicycle. Elle aura montré un grand savoir sur le plan parlementaire. Pour le reste, le débat n'a fait que révéler les clivages traditionnels entre droite et gauche, entre souci de l'intérêt des victimes et croyance au tout-préventif».

A propos de clivages justement, ils semblaient comme volatilisés au sein même d'une majorité qui s'était pourtant largement divisée sur le même sujet en décembre 2005, au point d'enterrer le projet. Dix-huit mois plus tard, rien de la sorte, les parlementaires paraissent faire bloc autour de cette mesure essentielle pour Nicolas Sarkozy, et qui figurait au coeur de son programme.

«Les choses ont évolué, il n'y a plus de débat. C'était déjà apparu assez clairement au moment du passage de ce texte devant la commission des lois», estime Hugues Portelli, sénateur UMP du Val d'Oise. L'union sacrée est décrétée au-delà