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Libération

Plainte contre le «M. Afrique» de Chirac

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Les domiciles de Michel de Bonnecorse ont été perquisitionnés lundi et mardi.
publié le 12 juillet 2007 à 8h46

Michel de Bonnecorse, 66 ans, ancien responsable de la cellule «Afrique» de l'Elysée, est visé par une plainte pour «pressions sur la justice» déposée le 25 juin dernier par Elisabeth Borrel. La veuve du juge reproche au diplomate aujourd'hui à la retraite, une déclaration au magazine Jeune Afrique. «Contrairement à ceux qui préjugent de l'assassinat de Bernard Borrel sur ordre des autorités djiboutiennes, je préjuge, moi, qu'il s'est suicidé», a-t-il «confié» à journal dans l'édition du 29 avril.

A la suite de quoi, les avocats d'Elisabeth Borrel, Olivier Morice et Laurent de Caunes ont demandé qu'un communiqué officiel du procureur de la République de Paris soit émis «afin de faire cesser la propagation de rumeurs inexactes». Le procureur a promptement rédigé ce communiqué - confirmant l'origine criminelle de la mort du juge - le 19 juin, quelques heures seulement après l'entretien accordé par Nicolas Sarkozy dans son bureau à l'Elysée à Madame Borrel qui s'étonnait du silence du parquet (Libération du 21 juin).

La plainte contre le «Monsieur Afrique» de Chirac, avec constitution de partie civile, est sévère pour le «dernier marabout blanc», selon l'expression de Jeune Afrique. «Les déclarations de Monsieur de Bonnecorse, qui n'a aucune qualité sur le plan technique pour porter des appréciations sur une information judiciaire en cours dans laquelle il n'est pas partie, constituent non seulement une ing