Face à la succession des annonces, les syndicats de l'Education ont d'abord semblé pris de court. Aujourd'hui, ils préparent la riposte. Les principales fédérations se retrouveront la semaine prochaine pour débattre de la probable suppression de 10 000 à 17 000 postes. La réforme de l'université, examinée au Sénat, suscite, elle, des pétitions et des protestations, notamment chez les enseignants chercheurs.
Options. «Cette réduction de postes», qui se fera par le biais du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, «aura automatiquement des conséquences sur la qualité de l'enseignement et sur les horaires», s'inquiète le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, «il y aura aussi des hausses d'effectifs dans les classes». Le ministre de l'Education, Xavier Darcos, a lui- même évoqué la possibilité de regrouper des options et d'alléger le programme.
La FSU prévoit dans l'immédiat «un bras de fer qui risque d'être saignant» entre le ministère du Budget et celui de l'Education nationale. Xavier Darcos a beau répéter qu'il est tout disposé à participer à l'effort national, il sait qu'il lui sera difficile de faire passer 17 000 suppressions de postes - d'enseignants, d'administratifs, etc -, comme l'espère le Budget. Aussi avait- il dès le 28 juin parlé d'un «ordre de grandeur» de 10 000.
Le suspense autour des arbitrages budgétaires finaux fait planer l'incertitude sur tous les autres projets. Le Snes, majoritai