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«Ces enquêtes mettent la sexualité au niveau de la compétition»

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Les Français seraient sexuellement plus actifs que les Allemands ou les Italiens, selon un sondage. Pas de gloriole à en tirer, selon le médecin sexologue Arnaud Sévène, qui critique ce genre d'enquête.
par Caroline CARPENTIER avec AFP
publié le 25 juillet 2007 à 7h00

Selon cette enquête quantitative, les Français, avec 8,9 relations sexuelles déclarées par mois, devancent les Allemands qui en déclarent 8 et les Italiens, 7,3. Pour le médecin sexologue Arnaud Sevène (Paris), «la sexualité s'inscrit dans nos cultures», donc il est manifeste qu'il «existe des différences culturelles».Si ce type d'enquêtes quantitatives ont manifestement «un intérêt sociologique sur l'évolution des pratiques sexuelles», il n'en reste pas moins qu'elles participent à «mettre davantage la sexualité au niveau de la compétition», nuance Arnaud Sevène. «La satisfaction sexuelle n'a rien à voir avec la fréquence sexuelle» rappelle le sexologue.

D'ailleurs, la performance sexuelle, mise en évidence par le sondage, est à relativiser, puisque selon une précédente étude réalisée par Harris Interactive dans 26 pays pour le fabricant de préservatifs Durex, la France n'arrivait qu'au 11ème rang pour la fréquence des rapports. L'important, confie Arnaud Sevène, c'est que «les gens se servent des émissions de radios, de télévision et des sondages pour réfléchir sur leur couple». Cela les amène à davantage «communiquer entre eux».

L'enquête, réalisée en ligne du 31 mai au 12 juin auprès d'un échantillon de 5.430 adultes en France, Allemagne, Espagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis et en Italie, souligne également quelques similitudes entre pays. En effet, quelque soit le pays interrogé, la que