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Interview

Sida : deux molécules et des «avancées indiscutables»

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Le front anti-VIH vu par le Pr Gilles Pialoux, à l’issue de la conférence de Sydney.
publié le 26 juillet 2007 à 8h55

Ils étaient 11 000 participants, dont 5 000 chercheurs, pour la conférence internationale sur le sida qui s’est achevée, hier, à Sydney. De plus, 11 000, c’est aussi le nombre exact de personnes qui sont contaminées chaque jour dans le monde par le sida. Il y a, aujourd’hui, plus de 40 millions de personnes infectées sur la planète. Ce congrès confirme des progrès majeurs.

Décryptage de ces avancées commentées par le Pr Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon de Paris.

Vers un bouleversement thérapeutique ?

De nouveaux médicaments, agissant différemment contre le virus, apparaissent, montrant une efficacité inédite, comme l’ont confirmé des études à Sydney, en particulier chez les patients en échec thérapeutique. Est-on face à une nouvelle révolution thérapeutique?

Gilles Pialoux : «Ce congrès, comme celui de San Francisco, au printemps dernier, est l’occasion de voir les molécules dans le pipeline . Au total, il y a pas moins de six classes thérapeutiques et plus de trente molécules. A Sydney, les résultats de trois grands essais thérapeutiques menés chez des patients en échec des traitements disponibles ont été présentés. Et cela avec deux nouvelles molécules: le darunavir (ou TMC 114) et l’étravirine (ou TMC 125). Les avancées sont indiscutables et situent ces deux molécules clairement en tête de l’arsenal thérapeutique pour les patients prétraités. L’optimisme peut-être accentué par le fait que ces molécules semblent mieux toléré