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Libération

Les sans-logis défilent unis d'Aubervilliers à Saint-Denis

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Deux campements ont fait cause commune pour obtenir d'être relogés.
publié le 9 août 2007 à 9h07

Un campement peut en cacher un autre. Hier, à Saint-Denis, les sans-logis d'Aubervilliers qui vivent depuis le 10 juillet sous une soixantaine de tentes (Libération d'hier) avaient organisé une marche jusqu'à la sous-préfecture, qui partait d'un autre campement. Place du Caquet, juste derrière la mairie, trente-neuf autres personnes, dont seize enfants, ont en effet trouvé refuge sous des bâches tendues à la hâte.

Auvent. Ces familles avaient été expulsées fin juin de différents logements qu'elles occupaient toutes sans contrat de bail. Une trentaine de personnes avaient d'abord été sommées de quitter deux pavillons privés du boulevard Félix-Faure et de la rue André-Walter. Puis quatre familles étaient expulsées sur demande de l'organisme HLM Plaine Commune Habitat d'un immeuble allée-Gutenberg. Toutes occupaient ces appartements sans titre depuis plus de deux ans et se sont retrouvées avec pour seul toit l'auvent de la mairie de Saint-Denis.Alors quoi de plus normal que de faire cause commune avec leurs frères de destin d'Aubervilliers, environ 150 personnes. Hier, certains occupants du campement marchaient aux côtés des sans-logis d'Aubervilliers venus rappeler leurs revendications à coups de djembés devant la sous-préfecture de Saint-Denis. Un peu en retrait, Mohamed Yattara observe les femmes danser au son des rythmes africains. Ce Malien expulsé le 20 juin, sourit malgré la fatigue. Hier, la nuit a été courte : il a fallu écoper l'eau qui s'était infiltrée