Neuf des 42 sans-papiers en grève de la faim interpellés hier à Lille sont sur le point d'être expulsés. Ils ont été transférés aujourd'hui au centre de rétention du Mesnil-Amelot, à proximité de Roissy. Ce centre n'est utilisé que pour les reconduites à la frontière imminentes. «Cela veut dire qu'ils ont soit un passeport en cours de validité soit un laisser passer délivré par leur consulat », explique la Cimade, association d'aire aux sans-papiers. Ils ont un délai de 48 heures devant eux, le temps d'un recours au tribunal administratif, ce que préparent d'ores et déjà les avocats.
Le préfet du Nord-Pas-de-Calais, Daniel Canepa, a annoncé que 35 personnes, «
toutes expulsables
», ont été placées en rétention. «
A Lille, il y a une gestion assez originale du problème de l’immigration. Depuis 1996, nous sommes à la 13
e
grève de la faim, avec toujours à peu près le même scénario
, a-t-il ironisé.
On lance un mot d’ordre de grève de la faim, on incite les gens en leur disant qu’il y aura in fine régularisation. Je le dis clairement, l’équation a changé, c’est la rupture. Grève de la faim n’égale plus régularisation, grève de la faim égale reconduite à la frontière.
»
Il s'est aussi interrogé sur le nombre massif de Guinéens dans le mouvement, laissant entendre l'existence d'un réseau, sans en apporter aucune preuve. Saïd Bouamama, l'un des porte-parole du CSP59, s'en indigne : « Il y a une règle sociologique simple en