L'expulsion n'est pas sans risque. Six policiers français ont été molestés le 16 août, à leur descente d'avion à Conakry, en Guinée, où ils escortaient deux sans-papiers. Les six fonctionnaires ont été légèrement blessés au dos et au visage, entraînant des incapacités de travail de trois à huit jours, a-t-on précisé de source policière.
Les deux Guinéens faisaient partie des sans-papiers interpellés le 1er août à Lille, où une soixantaine d'étrangers ont mené – jusqu'à leur interpellation mardi – une grève de la faim pour obtenir leur régularisation.David Martinon, porte-parole de l'Elysée, a dénoncé les incidents de Conakry, assurant que Paris n'allait pas pour autant «arrêter de reconduire des étrangers en situation irrégulière». «Ce n'est pas acceptable, parce qu'en l'occurrence on est dans le cadre du droit, d'une décision de justice. Il n'y a pas de raison qu'on fasse obstacle à l'application de la loi française», a-t-il dit lors de son point de presse hebdomadaire.
A Conakry, un responsable de la police de l'aéroport a déclaré, sous couvert de l'anonymat, que l'incident faisait l'objet d'une enquête judiciaire: «L'un des passagers affirme avoir été maltraité pendant le vol. Nous n'avons jamais été confrontés à ce genre de cas parce que normalement, quand il y a une résistance, la compagnie aérienne refuse de faire partir l'avion.»
Paul Le Guennic, secrétaire national du syndicat Unsa Police, a souligné que des p
Molestés en Guinée pour avoir escorté des sans-papiers
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publié le 23 août 2007 à 7h00
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