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Libération

Premiers retours forcés pour les sans-papiers de Lille

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publié le 24 août 2007 à 9h19

Lille

correspondance

Les expulsions des sans-papiers grévistes de la faim lillois se sont poursuivies hier. Une partie d'entre eux en est à leur 69e jour de jeûne. Deux Marocains ont été ainsi embarqués dans un avion à destination de Casablanca, à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Sans consultation médicale, malgré la demande du commandant de bord, ont signalé les soutiens présents.

Médaille. Le retour, il y a une dizaine de jours, de deux sans-papiers en Guinée, avait donné lieu à une agression surprise qui a été rendue publique hier : les six agents de la Police aux frontières (PAF) qui encadraient les deux hommes ont été molestés à leur arrivée à l'aéroport de Conakry. Il semblerait que des policiers guinéens aient pris fait et cause pour leurs compatriotes. Ils auraient molesté leurs homologues français, qui ont obtenu des incapacités de travail de trois à huit jours. Ceux-ci se verront décerner la médaille «pour actes de courage et de dévouement» par la ministre de l'Intérieur, qui a qualifié les incidents de «parfaitement inadmissibles».

Hier soir, la Guinée a présenté ses excuses, et même le comité des sans-papiers lillois (CSP59) a trouvé l'affaire «déplorable». Le syndicat Unsa-Police appelle, lui, à l'ajournement des reconduites dans les pays «à risques», tandis que l'Elysée assurait qu'on n'arrêterait pas pour autant les expulsions des «étrangers en situation irrégulière». Dix autres Guinéens sont toujours en rétention au M