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Libération

Sarkozy: un procès pour les criminels irresponsables

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Le chef de l'Etat demande à Rachida Dati d'examiner la possibilité de juger un auteur de crime, même si celui-ci est déclaré irresponsable pénalement.
France\'s President Nicolas Sarkozy (R) speaks during a news conference as French Justice Minister Rachida Dati listens in the court of the Elysee Palace in Paris after a day of meetings with ministers August 20, 2007. REUTERS/Benoit Tessier (FRANCE) (REUTERS)
par AFP
publié le 24 août 2007 à 7h00

Nicolas Sarkozy a demandé à la ministre de la Justice Rachida Dati de «réfléchir» à la possibilité de traduire devant un tribunal un auteur de crime, même s'il est déclaré irresponsable pénalement, a-t-il indiqué à la presse vendredi à Bayonne.
 Le chef de l'Etat s'exprimait devant la presse après avoir rencontré, à Bayonne, les familles des deux aides-soignantes qui avaient été assassinées en 2004 à l'hôpital psychiatrique de Pau. Un non-lieu «psychiatrique» a été requis par le procureur de la République de Pau pour Romain Dupuy, auteur présumé de ce double meurtre.
 
«Le procès, cela permet de faire le deuil», a-t-il dit, en précisant avoir téléphoné à Rachida Dati «pour lui demander de réfléchir et travailler tout de suite à cette question». «S'il faut faire évoluer la loi, je suis prêt à la faire évoluer. L'irresponsabilité, ce n'est pas un sujet pour un ministre de l'Intérieur ou un président de la République, ce n'est pas à nous de la prononcer», a-t-il ajouté.

«En revanche, en tant que chef de l'Etat, je dois veiller à ce que les victimes aient le droit à un procès où le criminel, où les experts, où chacun devra exprimer sa conviction»
, a fait valoir le chef de l'Etat. «Je ne suis pas sûr que le mot non-lieu soit parfaitement compréhensible pour un mari dont on a égorgé la femme ou par une soeur dont on a décapité la tête», a-t-il ajouté.

 Il a évoqué l'idée de «faire évoluer