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Libération

Du sport aux devoirs, Darcos rattrape les retards

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publié le 30 août 2007 à 9h25

«Voyez en Finlande: les élèves ont un tiers de cours en moins, sont notés avec seulement quatre lettres et ne redoublent pas. Pourtant, la Finlande est en tête des comparatifs et nous sommes dans une modeste première moitié.» Le ministre de l'Education Xavier Darcos a placé, hier, sa conférence de presse de rentrée sous le signe du changement. Il n'a toutefois rien annoncé de bouleversant et il est resté inflexible sur la question clé des suppressions de postes. «Avec 10 000 personnes en moins, a-t-il même asséné, je peux faire la même chose.»

La principale innovation sera les études accompagnées pour les «orphelins de 16 heures», selon l'expression de Nicolas Sarkozy. L'idée a été chaudement défendue par son ministre, au nom de la justice sociale: «Toutes les recherches montrent que le niveau intellectuel des parents est un facteur important de la réussite scolaire», a souligné Xavier Darcos, qui s'exprimait «en tant que ministre, maire et papa». Or les familles démunies ne peuvent payer des petits cours payants.

Heures sup. Dès la Toussaint, les 1 119 collèges de l'Education prioritaire devraient bénéficier de cette «école après l'école». Quatre jours par semaine, de 16 à 18 heures, les collégiens auront le choix entre une aide aux devoirs, des activités culturelles ou sportives. Les enseignants seront encouragés à y participer et payés en heures supplémentaires non fiscalisées. Mais personne ne sait s'ils seront intéressés. <