Menu
Libération

La violence revendiquée d'un groupe né outre-Manche

Article réservé aux abonnés
Les premières actions de l'ALF en France remontent à 2002.
publié le 1er septembre 2007 à 9h27
(mis à jour le 1er septembre 2007 à 9h27)

Le Front de libération animale (ALF), comme son jumeau le Front de libération de la Terre, forme l'une des organisations les plus radicales de la cause animale. De même que les défenseurs traditionnels des animaux, ALF défend la cause antispéciste, qui ne tolère aucune différenciation entre les animaux et les hommes. Végétariens ou végétaliens, ils dénoncent les tests pratiqués sur les animaux par les labos pharmaceutiques, la vivisection, les élevages industriels, l'industrie de la fourrure, etc.

Cette lutte se mène dans l'indifférence quasi-générale en France. Indifférence des politiques qui n'appliquent pas toujours les directives européennes sur le bien-être animal et des consommateurs qui ne veulent pas savoir ce qui se passe dans un abattoir. «Paul McCartney a dit un jour que si les murs des abattoirs étaient en verre, tout le monde serait végétarien. Ce n'est pas faux», raconte Noémie Ventura, chargée de campagne pour l'association antispéciste Peta, qui prône des actions exclusivement pacifistes, «et légales, précise-t-elle. Mais la frustration peut conduire à la violence.»

Les défenseurs de la cause animale comprennent le passage à l'acte violent de l'ALF. Ce mouvement est né en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis où l'organisation figure parmi les groupes de terrorisme domestique. En France, les premières actions revendiquées sur le site du magazine Bite Back datent de 2002. Les activistes privilégient le sabotage,