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Pêche à l'hépatite A dans la baie de Paimpol

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Depuis le 13 août, 47 porteurs du virus ont été recensés. Les services sanitaires enquêtent, et le ramassage des coquillages reste interdit.
publié le 1er septembre 2007 à 9h27

Rennes

correspondance

Les touristes ayant séjourné cet été en Bretagne, et plus particulièrement dans la baie de Paimpol (Côtes-d'Armor), ont joué de malchance. Le moral déjà plombé par des pluies abondantes, ils ont dû, depuis le 24 août, se priver de baignade pour cause de coliformes fécaux dans les eaux, mais aussi de pêche aux coquillages après la détection d'une épidémie d'hépatite A dans ce secteur, un phénomène plutôt rare.

«Le premier cas a été signalé le 13 août, raconte Yves Rousset, directeur des affaires sanitaires et sociales (Ddass) à Saint-Brieuc. Puis deux, puis trois, et à partir du 20 nous avons enregistré une rafale de cas, la déclaration de la maladie aux services de l'Etat étant obligatoire depuis deux ans. Nous avons alors pris des mesures pour retrouver d'autres malades éventuels et l'origine de l'épidémie. Aujourd'hui nous avons identifié 47 malades, un chiffre tout à fait inhabituel, puisqu'on en détecte au maximum un ou deux chaque année dans le département.»

Eau du robinet. Fortes fièvres, grande fatigue, nausées, l'hépatite A est loin d'être une maladie anodine. Neuf malades ont d'ailleurs été brièvement hospitalisés. Et, si ce virus se transmet par contact entre humains, il peut aussi sévir à travers une eau contaminée souillant à son tour aussi bien les coquillages que les légumes ou les fruits lavés à l'eau du robinet. C'est donc une véritable enquête policière à laquelle se sont livrés les services sanitaires pour piste